Ciel hivernal, calme enveloppant de mon terrier, j’écris à la lueur d’une bougie, le souffle des vents, et une douce musique, celle de mon âme. Moi, un hérisson écrivain, voyageur dans la nuit, je contemple en silence les royaumes qui s’ouvrent en moi. Des pays vastes, parfois lumineux, parfois troublés, où la paix et les conflits dansent comme des ombres au bord d’un feu.
À vous, mes frères et sœurs des bois, des champs, des rivières, des cieux et des mers, je souhaite murmurer quelques pensées. Vous, les faucons (parfois vrais mais ça reste temporaire) à la vue perçante permettant de voir l’ensemble et chaque détail, les blaireaux dynamiques plein d’action, et parfois maladroits, les écureuils prévoyants, ayant fait des réserves pour l’hiver, les rossignols rêveurs qui chantent la joie, les carpes sensibles, dans les étangs. Vous, les renards rusés, les chevreuils timides, et même vous, les fourmis, qui agissez avec patience et esprit collectif.
Je n’ai pas de leçons à donner, seulement des découvertes à partager. J’ai appris que l’imagination, souvent peu comprise, ce souffle fragile et immense, peut transformer nos royaumes. À travers elle, j’ai trouvé des clairières où la lumière danse, même dans mes nuits les plus longues. Peut-être est-ce pareil pour vous, lorsque vous bâtissez un nid, créer un sentier, ou chantez dans l’aube. Et puis cette imagination peut se transformer en histoires, et les histoires peuvent être jouées en pièces de théâtre, mise en lumière et en mouvement, avec d’autres animaux joueurs se réunissent pour jouer ensemble des récits multi millénaires, dans lesquels s’ajoutent à chaque nouveau cycle de la spirale, des nouveaux éléments, des nouveaux ingrédients, des nouvelles folies géniales et des nouveaux récits des peuples de la Terre qui s’unissent pour la paix. L’arche de Noé avait un autre nom, dans l’histoire des origines. Cette arche s’appelait “l’Arche des Peuples de la Terre”, car c’est eux qui l’ont construit, par choix. C’est eux qui se sont sauver, en s’unissant face à la guerre souhaitée par un tout petit nombre, Dieu et Noé ont sans doute contribué à la paix, de manière équivalente et immense à cet arbre centenaire, descendant d’une lignée d’arbres, présents sur Terre depuis plusieurs centaines de millions d’années (vertigineux !!!)
Je n’impose rien, je souhaite seulement. Que chaque être trouve son propre rythme. Que l’aigle vole et que la taupe creuse, que le lièvre danse et que l’escargot bave son chemin lentement. Que chacun, à sa façon, participe à ce grand poème qu’est la vie.
Mes mots ne sont qu’un souffle, portés par la terre et le vent. Si vous les entendez, qu’ils soient pour vous un salut léger, une invitation à la paix et à la joie, à la créativité et au respect.
Avec une tendresse piquante,
Un hérisson écrivain

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