Écouter sur SoundCloud — chansons FR, EN, multi-langues & recherches “langage vivant”.
Je retrouve mon souffle, doucement. La création artistique est un chemin de libération et d’évolution. Parfois, les créations ne servent que celui qui les fait : c’est l’acte de le faire qui permet d’extérioriser. Et parfois — plus rarement — une œuvre produit des bienfaits à d’autres personnes. L’écriture m’a fasciné dès que je suis sorti de ma dyslexie (je lisais de droite à gauche) : le théâtre de la vie me semblait être un film ; d’ailleurs je passais mon temps à faire des bruitages sonores pour augmenter les effets du film dont j’étais le co-créateur/spectateur.
L’écoute de musique a très tôt été une source de connexion à mes émotions, avec deux tendances marquées : d’une part la musique à textes, la musique politique, celle qui dénonce, qui chante la paix, la rage, le courage, l’humanité et la transculturalité qui traverse les ondes musicales de notre époque incroyable ; et, d’autre part, tout ce qui était lié à l’amour/romantisme/le couple/les émotions amoureuses, les sentiments — version hyper idéalisée (qui cache un fond de vérité malgré le tissu d’imagination/idéalisation qui s’enchevêtre). La musique.
À 13–14 ans, avec Ffynnon (mon frère), on avait une petite machine à cassettes avec micro intégré. On s’enregistrait tout le temps : human beatbox, rap, impros, jeux de mots — parfois crus, parfois très sérieux. On était anti-guerre, pour la paix ; on écoutait Rage Against the Machine et tout ce qui disait « non » à la violence et « oui » à la dignité. On écrivait des textes de rap, on testait des flows, on faisait des chœurs au feeling. Ces cassettes existent sûrement quelque part ; je ne sais pas si elles sont encore fonctionnelles. Ce serait historique et génial de les retrouver… mais ce n’est pas si important : l’important, c’est que ce geste existait et qu’il nous a construits.
Dans le même élan, j’étais entouré de potes plus métal, comme Guillaume et Robin, j’ai connecté avec Val; on a posé quelques chansons rap/métal. J’aimerais vraiment remettre la main dessus dans mes anciens disques durs — si ça n’a pas fini perdu sur des CD gravés, périmés par le temps. Rap/Rage.
À 16–17 ans, un été à Niort, il y avait une guitare sèche : je chantonnais mes poésies dans un coin du jardin. À la même période, sur l’île d’Oléron, je voulais chanter à la Tryo mes textes : j’avais fait un test une fois ou deux avec un ami, mais je n’ai pas assez persévéré ; trop de timidité.
EN 2004, en Terminale dans un lycée, à Cahors, j’ai fait un peu de radio (Antenne d’Oc) — ma petite émission hebdomadaire et en direct, bricolée philo, politique, cinéma, idées — et écrit des poèmes : rimes, sens, des textes qui tenaient debout pour moi. Puis c’est allé vers une prose plus libre, plus ample, plus proche de ce que je vivais.
L’écriture m’a fasciné dès la sortie de la dyslexie (vers 9 ans je crois, à vérifier) ; le théâtre de la vie me semblait être un film. Je faisais les bruitages, les visions, les plans de caméra ; j’avais l’impression que la vie était un film et je cultivais ce phénomène qui m’a toujours permis de voir l’aspect grandiose et magnifique de la vie. Cette perception n’est pas “fausse” : c’est une perception exacte du monde — qui, évidemment, se coupe parfois d’autres perceptions. Si on s’aligne sur une lecture ultra-négative, on peut voir surtout la violence, la compétition, et tout ce qui va avec. Tout dépend de l’attention et de l’alignement. Je ne suis pas en train de dire qu’il y a une meilleure manière de faire, ni que moi j’ai tout compris et les autres non. Loin de là. J’ai plus ou moins rien compris, et je fais avec les cartes que j’ai.
Quelques années plus tard, j’ai posé une autre chanson de rap avec des amis, Flo et Nico, un week-end en Ardèche. Des années ont passé : je chantais tout seul, souvent mal, mais ça me faisait du bien.
Plus tard, à Toulouse, je chantais en langue inconnue, des chants chamaniques sauvages qui me traversaient. J’ai connecté avec tellement de musiciens et musiciennes ; j’ai fait des clips, filmé des concerts, écouté des amis. J’ai toujours écouté des musiques en anglais pour les émotions, en français pour les textes engagés ; d’autres langues m’ont toujours plu, sans forcément me préoccuper des paroles.
En parallèle, je me suis tourné de plus en plus vers la fiction et le cinéma — raconter des histoires m’appelait fort : scénarios, images, montage, cette façon de mêler souffle, son et vision, exactement comme dans ces premiers jours où je faisais tout — le bruitage, la voix off, le cadre — pour faire tenir mon monde.
Je trouve que le chant et la création musicale sont une intimité partagée très intime, justement ; et comme je suis une sorte d’introverti, le dévoilement musical, c’est dur. Surtout que les goûts, les couleurs — et surtout cette forme d’art — wooow : ce n’est pas évident de sortir quelque chose de beau. Comme tout, ça prend énormément de temps et d’entraînement pour maîtriser les instruments ; et, bien sûr, ce sont des explorations vouées à se métamorphoser au fil du temps. Plus je vais loin dans l’entraînement, plus il est possible de faire jaillir ce qui danse en moi.
Alors voilà : je partage — avec vulnérabilité et une sacrée dose d’acceptation — mon univers musical. Le lien vers le SoundCloud où je dépose, au fil du temps, cinq types de musiques :
– des chansons en français (souvent des versions originales de chansons en d’autres langues),
– des chansons en anglais,
– des chansons multilangues (français, anglais, espagnol, arabe, swahili, italien, …),
– des musiques expérimentales liées à mes recherches autour du langage des racines, de la langue ADN, du projet Kairophone chimico-musical, du réseau géo-fractal, de la langue du futur v1 et v2, de la langue de la lumière,
– et d’autres explorations instrumentales/vocales.
Avec un objectif : sortir des musiques qui me font du bien, et qui pourraient contribuer aux avancées autour des recherches scientifiques sur les bienfaits de la musique pour la santé (selon moi, la musique — et les sons de la nature en général — ont des vertus thérapeutiques importantes, de plus en plus étudiées). Mon but, d’abord, est de faire des musiques que j’aime écouter.
Et donc, j’ai poussé avec des outils numériques innovants — et ce n’est que le début, car j’installe un home-studio, avec beaucoup de nouveautés à venir dans mon son, notamment ma voix assumée en spoken word, + des collaborations artistiques avec des musiciennes/chanteuses/artistes et danseurs. Commencer petit, ici, et bientôt — grâce à internet — des collabs avec des artistes du monde entier, dans l’esprit de Playing For Change, version « Le Temps des Peuples / Souviens-toi du futur ». Et déjà, quelques chansons en collab’ avec des supers gens en France : c’est génial et grandiose.
Mon univers musical est vaste, imparfait et en construction. Je vous invite à découvrir sur SoundCloud
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